Bon je sais que c'est hors sujet mais je pense que ça vous plaira quand même.
Et puis si ça peut vous faire découvrir le GN ...
D'ailleurs qu'est ce que le GN en quelques mots : il s'agit d'un jeu de rôle grandeur nature. Chaque joueur incarne un personnage qu'il doit faire évoluer au milieu d'autres joueurs/personnages. Toutes les interactions sont jouées, on ne lance pas de dé. Dans un combat avec des @rmes en mousse et latex il faut vraiment être habile pour toucher sans être touché.
Bref, dans ce milieu il y a aussi des arbalètes ...
Il s'agit d'une vieille réalisation mais je viens seulement de réécrire le tuto.
Un an, il m'aura fallu un an pour concevoir et réaliser cette arbalète semi automatique à six coups.
Je venais de terminer une arbalète classique de GN. Mais lors de sa première sortie, je me suis trouvé très frustré par la lenteur de rechargement.
M'étant fait démolir le premier carreau parti par un barbare chargeant l'épée au clair, je me suis dit qu'il me fallait une arbalète à répétition.
Longtemps j'ai cherché un système viable, fiable et abordable techniquement. Et un jour, l'illumination : la gatling, cette mitrailleuse à manivelle et canons rotatifs ! Mais bien sur ...
Premier problème : comment propulser les carreaux ?
Sur une arbalète classique, la corde tendue sur un arc pousse directement le fut du carreau. Dans mon cas, pas possible de mettre 6 arcs qui vont tourner avec les canons. Ça c'est plutôt facile à résoudre comme pb car en GN je peux utiliser un élastique (sandow) pour propulser le carreau.
Deuxième problème : comment maintenir les carreaux pendant que la machine tourne ?
C'est assez facile, il suffit de le mettre dans un tube. sauf que du coup je peux plus utiliser le sandow pour le propulser.
Comment résoudre ces deux pbs à la fois ? Et bien finalement, le carreau est placé dans un tube pour le maintenir et j'utilise un poussoir relier au sandow qui va pousser le carreau. Le poussoir étant à l’extérieur, plus de souci.
Bon comme c'est pas très clair, voici un petit schéma.
En bleu : le carreau
En noir : le tube et la structure
En rouge : le sandow et le poussoir
Il va falloir faire 6 fois ce truc là et trouver un mécanisme de déclenchement entre une manivelle et les poussoirs.
Premier point, je découpe 6 canons dans des tubes de métal (environs 50cms de long). Ces canons sont montés sur des disques de bois percés à chaque extrémité. On va appeler corps, l'ensemble de ces deux disques de bois avec les 6 canons.
On retrouve le schéma ci-dessus en réel (seulement 3 canons de montés sur la photo).
Je dois maintenant vous expliquer comment ça va fonctionner.
Le corps est fixe. Dans chaque canon, un carreau est inséré par la bouche.
Comme déjà évoqué, à l'arrière de chaque canon se trouve le poussoir (tige de bois propulsée par un élastique).
Pour tirer, le poussoir est armé vers l'arrière et bloqué en position par un taquet (le taquet se loge dans une encoche sur le poussoir).
Une manivelle va faire tourner une came qui va pousser les taquets les uns après les autres et donc libérer les poussoirs, ce qui propulse le carreau.
Entre la came et la manivelle, il y a un engrenage avec une réduction pour que chaque tour de manivelle déclenche un tir.
Reprenons.
Nous avons donc un disque en bois à chaque extrémité. Vers l'avant, rien de particulier, il s'agit juste d'un disque de bois percé pour passer les canons. Par contre vers l'arrière, le disque va abriter le mécanisme.
On voit donc sur la photo, le disque arrière avec les logements des taquets de blocage.
La même chose avec les taquets posés dans leur empreinte. Vous remarquerez la forme en trou de serrure au centre des taquets qui va servir pour le blocage (un petit diamètre et un gros diamètre cote à cote).
Les taquets sont rentrés en position de blocage.
Le trou au centre permet de laisser passer la came de déclenchement.
Voilà l'ensemble avec cette fameuse came de déclenchement.
Il s'agit de la pièce en plastique transparent montée sur un moyeu en alu. La came tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et pousse les taquets pendant sa rotation.
Les taquets sont maintenant en position déclenchée.
Voici les poussoirs.
De gauche à droite, on voit bien l'encoche à environs 1/3 de la longueur (la largeur de l'encoche correspond à l'épaisseur des taquets).
Les parties jaunes sont des morceaux de mousse (une fritte de piscine) qui servent d'amortisseur. On voit un disque noir à droite des amortisseurs, il s'agit de rondelles de caoutchouc pour éviter de déchirer la mousse. Et pour finir, complètement à droite, on voit le trou de passage de l’élastique de propulsion.
Bien, montons ce poussoir sur notre système.
Regardez bien le taquet du haut, le petit diamètre se loge dans l'encoche du poussoir et le maintien bloqué.
Regardez bien le taquet du bas, il est poussé par la came et le gros diamètre du taquet correspond au diamètre intérieur du canon. Il libère ainsi le passage et le poussoir va pouvoir coulisser librement.
On va fermer le mécanisme en coiffant avec un autre disque en bois.
Le petit trou central servira à fixer une poignée.
Dans les encoches sur les côtés, on place des cales avec des vis qui maintiennent les disques en bois.
Bien revenons sur cette came. Nous n'avons vu qu'un côté.
Voici l'autre côté.
La voici maintenant démontée et en entier.
On retrouve la pièce plastique transparente et le moyeu en alu. Mais il y a aussi un grand disque de plastique avec pleins de petits plots.
Il s'agit en faite d'une roue dentée qui va servir dans l'engrenage façon De Vinci.
Mais il est temps de montrer la manivelle.
Avec un petit gadget, une poignée rabattable.
On la monte sur l'ensemble. Pour ceux qui se demandaient pourquoi les cales de fixation des deux disques de bois étaient assez longues, c'est parce qu'elles servent de support à la manivelle.
L'engrenage a plusieurs fonctions :
- il sert à transmettre le mouvement de rotation entre la manivelle et la came
- il sert de renvoi d'angle (les axes de rotation de la manivelle et de la came sont perpendiculaires)
- il sert de réducteur (1 tour de manivelle = 1/6 de tour de la came = 1 tir). Pour obtenir ce apport de 1/6ème, ce n'est pas compliqué, il y a juste 6 fois plus de dents sur la came que sur la manivelle.
Voici le détail de l'engrenage façon De Vinci.
L'éclaté de toutes les pièces.
Et puis si ça peut vous faire découvrir le GN ...
D'ailleurs qu'est ce que le GN en quelques mots : il s'agit d'un jeu de rôle grandeur nature. Chaque joueur incarne un personnage qu'il doit faire évoluer au milieu d'autres joueurs/personnages. Toutes les interactions sont jouées, on ne lance pas de dé. Dans un combat avec des @rmes en mousse et latex il faut vraiment être habile pour toucher sans être touché.
Bref, dans ce milieu il y a aussi des arbalètes ...
Il s'agit d'une vieille réalisation mais je viens seulement de réécrire le tuto.
Un an, il m'aura fallu un an pour concevoir et réaliser cette arbalète semi automatique à six coups.
Je venais de terminer une arbalète classique de GN. Mais lors de sa première sortie, je me suis trouvé très frustré par la lenteur de rechargement.
M'étant fait démolir le premier carreau parti par un barbare chargeant l'épée au clair, je me suis dit qu'il me fallait une arbalète à répétition.
Longtemps j'ai cherché un système viable, fiable et abordable techniquement. Et un jour, l'illumination : la gatling, cette mitrailleuse à manivelle et canons rotatifs ! Mais bien sur ...
Premier problème : comment propulser les carreaux ?
Sur une arbalète classique, la corde tendue sur un arc pousse directement le fut du carreau. Dans mon cas, pas possible de mettre 6 arcs qui vont tourner avec les canons. Ça c'est plutôt facile à résoudre comme pb car en GN je peux utiliser un élastique (sandow) pour propulser le carreau.
Deuxième problème : comment maintenir les carreaux pendant que la machine tourne ?
C'est assez facile, il suffit de le mettre dans un tube. sauf que du coup je peux plus utiliser le sandow pour le propulser.
Comment résoudre ces deux pbs à la fois ? Et bien finalement, le carreau est placé dans un tube pour le maintenir et j'utilise un poussoir relier au sandow qui va pousser le carreau. Le poussoir étant à l’extérieur, plus de souci.
Bon comme c'est pas très clair, voici un petit schéma.
En bleu : le carreau
En noir : le tube et la structure
En rouge : le sandow et le poussoir
Il va falloir faire 6 fois ce truc là et trouver un mécanisme de déclenchement entre une manivelle et les poussoirs.
Premier point, je découpe 6 canons dans des tubes de métal (environs 50cms de long). Ces canons sont montés sur des disques de bois percés à chaque extrémité. On va appeler corps, l'ensemble de ces deux disques de bois avec les 6 canons.
On retrouve le schéma ci-dessus en réel (seulement 3 canons de montés sur la photo).
Je dois maintenant vous expliquer comment ça va fonctionner.
Le corps est fixe. Dans chaque canon, un carreau est inséré par la bouche.
Comme déjà évoqué, à l'arrière de chaque canon se trouve le poussoir (tige de bois propulsée par un élastique).
Pour tirer, le poussoir est armé vers l'arrière et bloqué en position par un taquet (le taquet se loge dans une encoche sur le poussoir).
Une manivelle va faire tourner une came qui va pousser les taquets les uns après les autres et donc libérer les poussoirs, ce qui propulse le carreau.
Entre la came et la manivelle, il y a un engrenage avec une réduction pour que chaque tour de manivelle déclenche un tir.
Reprenons.
Nous avons donc un disque en bois à chaque extrémité. Vers l'avant, rien de particulier, il s'agit juste d'un disque de bois percé pour passer les canons. Par contre vers l'arrière, le disque va abriter le mécanisme.
On voit donc sur la photo, le disque arrière avec les logements des taquets de blocage.
La même chose avec les taquets posés dans leur empreinte. Vous remarquerez la forme en trou de serrure au centre des taquets qui va servir pour le blocage (un petit diamètre et un gros diamètre cote à cote).
Les taquets sont rentrés en position de blocage.
Le trou au centre permet de laisser passer la came de déclenchement.
Voilà l'ensemble avec cette fameuse came de déclenchement.
Il s'agit de la pièce en plastique transparent montée sur un moyeu en alu. La came tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et pousse les taquets pendant sa rotation.
Les taquets sont maintenant en position déclenchée.
Voici les poussoirs.
De gauche à droite, on voit bien l'encoche à environs 1/3 de la longueur (la largeur de l'encoche correspond à l'épaisseur des taquets).
Les parties jaunes sont des morceaux de mousse (une fritte de piscine) qui servent d'amortisseur. On voit un disque noir à droite des amortisseurs, il s'agit de rondelles de caoutchouc pour éviter de déchirer la mousse. Et pour finir, complètement à droite, on voit le trou de passage de l’élastique de propulsion.
Bien, montons ce poussoir sur notre système.
Regardez bien le taquet du haut, le petit diamètre se loge dans l'encoche du poussoir et le maintien bloqué.
Regardez bien le taquet du bas, il est poussé par la came et le gros diamètre du taquet correspond au diamètre intérieur du canon. Il libère ainsi le passage et le poussoir va pouvoir coulisser librement.
On va fermer le mécanisme en coiffant avec un autre disque en bois.
Le petit trou central servira à fixer une poignée.
Dans les encoches sur les côtés, on place des cales avec des vis qui maintiennent les disques en bois.
Bien revenons sur cette came. Nous n'avons vu qu'un côté.
Voici l'autre côté.
La voici maintenant démontée et en entier.
On retrouve la pièce plastique transparente et le moyeu en alu. Mais il y a aussi un grand disque de plastique avec pleins de petits plots.
Il s'agit en faite d'une roue dentée qui va servir dans l'engrenage façon De Vinci.
Mais il est temps de montrer la manivelle.
Avec un petit gadget, une poignée rabattable.
On la monte sur l'ensemble. Pour ceux qui se demandaient pourquoi les cales de fixation des deux disques de bois étaient assez longues, c'est parce qu'elles servent de support à la manivelle.
L'engrenage a plusieurs fonctions :
- il sert à transmettre le mouvement de rotation entre la manivelle et la came
- il sert de renvoi d'angle (les axes de rotation de la manivelle et de la came sont perpendiculaires)
- il sert de réducteur (1 tour de manivelle = 1/6 de tour de la came = 1 tir). Pour obtenir ce apport de 1/6ème, ce n'est pas compliqué, il y a juste 6 fois plus de dents sur la came que sur la manivelle.
Voici le détail de l'engrenage façon De Vinci.
L'éclaté de toutes les pièces.
Dernière édition par droopaille le Dim 18 Mar - 10:57, édité 1 fois